Covid-19 : 7 bonnes raisons de continuer à voyager

Avant le covid, voyager était d’une grande simplicité. Mais ça, c’était avant. Désormais, le voyage est un véritable casse-tête chinois : fermeture des frontières, listes rouges propres à chaque État, tests PCR, quarantaines de durée variable selon les pays… Il est devenu bien compliqué de s’y retrouver, et ces difficultés pousseraient parfois même les plus motivés d’entre nous à mettre sur pause leurs plans de voyages…

Et pour cause : la perspective d’une quarantaine enfermé(e) dans une chambre d’hôtel, ou pire, dans un centre de quarantaine désigné par l’État, a peu de chances de séduire les touristes. Tout comme celle, pas plus enthousiasmante, de se retrouver coincé(e) à l’étranger sans retour possible, comme cela a été le cas pour de nombreux voyageurs au printemps.

Partout, le secteur du tourisme souffre. Et pour les aficionados du voyage comme nous, il est douloureux d’assister à sa lente agonie. Quoi de plus triste, en effet, qu’un hall d’aéroport désert ? Ou encore l’ambiance Shining d’un hôtel vidé de ses clients ? Un restaurant, autrefois bondé, aux tables désertées ? Un site historique spectaculaire privé de ses contemplateurs ?

Nous aussi, comme tout le monde, nous avions rêvé, parfois, lorsque nous étions littéralement engloutis sous des hordes de touristes affluant des quatre coins du globe, de nous retrouver seuls au monde en visitant monuments et sites touristiques. Le covid étant passé par là, c’est à présent ce que nous expérimentons au cours de nos voyages. Partout, du vide, du silence. Mais où sont les gens ? Ce trop-plein d’animation, cette foule qui, parfois, nous exaspérait, vient désormais à nous manquer.

Et surtout, on ne peut s’empêcher de se poser cette question : que vont devenir les 313 millions d’employés dans le monde dont le travail dépend directement du tourisme international ?

Oui, 313 millions d’employés. Quand on y pense, ça fait beaucoup de gens laissés sur le carreau. 313 millions, c’est 10% des emplois sur la planète, qui sont actuellement menacés (ou déjà perdus) par les politiques chaotiques, incohérentes et bien peu lisibles mises en œuvre par de nombreux gouvernements et fortement décriées par l’ensemble des professionnels du tourisme.

Nous, le tourisme, on l’aime 🥰 ❤️‍🔥 Il est vrai qu’il a eu ses torts par le passé : trop de monde, trop de pollution, trop d’exagérations… Mais là, il faut admettre qu’il a été puni un peu trop d’un coup, un peu trop vite, et qu’il ne méritait sans doute pas un tel acharnement.

On peut trouver tout un tas de motifs pour poursuivre le voyage malgré la crise du covid, et à certains, sans doute, nous n’aurons pas pensé, mais voici déjà quelques raisons valables de ne pas abandonner, un peu trop vite, vos plans de voyage :

Tout simplement, parce que c’est le secteur économique qui souffre le plus de la crise actuelle. Et contrairement aux précédentes crises qui ont impacté l’industrie touristique (volcan islandais, guerres, crise de 2008, terrorisme…), celle-ci va avoir un impact durable et mondial. Aucun pays ne sera épargné, et l’ouverture des frontières de certains États ne devrait pas se faire avant le milieu d’année 2021 !

Les témoignages de personnes travaillant dans ce secteur sinistré sont de plus en plus nombreux. Dans des tribunes, dans des appels lancés aux États, sur les réseaux sociaux, ils tirent la sonnette d’alarme.

Qui n’a jamais rêvé, en visitant Pétra, les musées du Vatican ou le théâtre de Taormine, de se retrouver seul(e) au monde au milieu de ces sites extraordinaires ? Vœu exaucé : désormais, vous pouvez.

Envie d’une baignade sur une plage paradisiaque qui ne serait rien que pour vous ? Aucun problème, le covid s’étant chargé de faire fuir l’immense majorité des touristes, vous n’aurez pas de mal à trouver de l’intimité, même sur les plus beaux spots de la planète (enfin, ceux dont les pays ont ouvert leurs frontières, ça va de soi 😅).

Pour les voyageurs et les tourdumondistes, cette période offre l’occasion de revoir nos itinéraires et de nous laisser tenter par des pays auxquels nous n’aurions pas pensé au premier abord. La Thaïlande, l’un des pays les plus visités par les voyageurs au long cours, ne rouvre pas ses portes aux touristes étrangers ? Tant pis pour la Thaïlande ! Laissons-nous tenter par des destinations moins connues, peut-être plus authentiques, qui nous accueillent à bras ouverts…

L’absence de touristes permet également de faire des rencontres plus chaleureuses et plus authentiques avec la population, qui, dans bien des cas, est heureuse et rassurée de voir arriver quelques visiteurs malgré cette période troublée.

Cette crise dramatique pour le secteur touristique a engendré une baisse très significative des prix à beaucoup d’endroits. Pour les voyageurs, il sera donc très facile de profiter d’activités de toutes sortes à moitié prix, voire même à 25% du tarif habituellement pratiqué (cela nous est arrivé récemment).

Phénomène similaire dans les hôtels, où vous pourrez parfois profiter d’offres spéciales et dormir dans une chambre confortable dans des établissements milieu ou haut de gamme pour le tarif habituel de lits en dortoir.

Attention néanmoins, ce phénomène, même s’il a tendance à faire plaisir au porte-monnaie du voyageur, est le triste reflet des grandes difficultés économiques dans lesquelles se trouvent les professionnels du secteur touristique à travers le monde.

Le voyageur à l’ère du covid est donc le parfait « bon voyageur » selon Lao Tseu 😉 Car il faut bien l’admettre : la manière d’envisager le voyage ne peut plus être tout à fait la même désormais. Que ce soit pour un court séjour ou un tour du monde, il va nous falloir de la souplesse et de la flexibilité. Mais l’expérience n’en est que plus enrichissante, et il est parfois bon de ne pas savoir exactement de quoi sera fait demain, pour apprendre à profiter pleinement de l’instant présent.

De très nombreux voyageurs ont été contraints de remettre leurs plans de voyage à « plus tard ». Et si nous étions déjà à « plus tard » ? Si la situation ne retrouvait jamais sa complète normalité ? Il est fort probable que nous devions apprendre à vivre avec le covid, et si la situation actuelle est la nouvelle normalité, alors pour bon nombre d’entre nous, celle-ci ne peut pas exister sans le voyage, la découverte d’autres cultures. Car comme le disait si bien saint Augustin : « Le monde est un livre, et ceux qui ne voyagent pas n’en lisent qu’une page« .

Vous vous imaginez, vous, ne lire qu’une page de votre livre ? 🤔

Pour les personnes (nombreuses, à en croire les milliers de messages échangés chaque semaine sur les réseaux sociaux) qui avaient prévu de faire un tour du monde en 2020, la situation est encore plus délicate. Certains, parfois des familles avec enfants, avaient abandonné peu de temps avant le début de cette crise logement et travail, pour un temps qu’ils pensaient limité au temps de leur voyage. Pour eux, la situation semble s’éterniser. Certains ont fait le choix de partir quand même, d’autres attendent que la situation retrouve sa normalité. Mais peut-on être sûr et certain qu’elle la retrouvera ? Ne devrait-on pas d’ores et déjà apprendre à vivre comme si ce n’était pas le cas ?

Pourquoi serait-on plus en sécurité dans sa région et pourquoi aurions-nous davantage de risques de contaminer les autres ailleurs que chez soi ? Le voyageur attentif n’est pas une menace pour les autres.

Vous n’avez pas plus de risques de contracter le virus à l’étranger, car partout désormais, il est possible de prendre les mesures nécessaires. Vous aurez même sans doute moins de risques de contaminer les autres, si vous veniez à être porteur asymptomatique par exemple, car les mesures en vigueur un peu partout sont de nature à limiter fortement la propagation du virus (tests PCR, health screening, checks de température…). Il est même fort probable que les voyageurs internationaux, qui sont sans aucun doute l’une des populations les plus surveillées au niveau médical actuellement, soient ceux qui aient le moins de risques d’apporter avec eux le virus sans s’en apercevoir.

En résumé, ce n’est pas parce que vous voyagez que vous ne pouvez pas respecter les gestes barrières. Il est donc tout à fait possible de voyager ET de profiter ET de se protéger/protéger les autres.

Voir aussi : la liste des pays qui vous ouvrent leurs frontières sans aucune restriction.

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